La ripisylve… à tes souhaits !

La ripisylve est indispensable au bon fonctionnement de la rivière...

La ripisylve : végétation bordant les milieux aquatiques. Elle peut formée un liseré étroit ou un corridor très large. Ce mot vient de « ripa » qui veut dire rive et de « sylva » qui veut dire forêt.

Ses rôles sont multiples :

  • Protection des berges contre l’érosion : l’enracinement en profondeur des arbres et des arbustes constituant la ripisylve permet le bon maintien des berges. Les racines des arbres fixent les berges, limitant ainsi l’érosion.
  • Dissipation du courant : la ripisylve offre des « obstacles » à la rivière et dissipe ainsi sa force, limitant l’érosion excessive (les forces engendrées par la rivière sont en équilibre permanent : s’il n’y avait pas cette dissipation, elles seraient reportées ailleurs ; pendant les crues, les végétaux freinent l’eau, ils brisent le courant et protègent les berges aval d’une érosion trop forte).
  • Zone tampon, épuration et fixation des nitrates, des phosphates des terres agricoles : les végétaux, le sol et les micro-organismes constituent un filtre naturel pour la pollution qui arrive à la rivière. Les nitrates, phosphates et molécules phytosanitaires sont fixés par les plantes, le sol ou sont dégradés par les micro-organismes, ce qui évite ainsi un rejet direct dans la rivière.
  • Ombrage des eaux : l’ombre apportée par la ripisylve sur la rivière permet de limiter l’été l’augmentation de la température de l’eau. De plus, pour la Reyssouze qui présente une importante eutrophisation, les arbres permettent également de priver les végétaux aquatiques de soleil, limitant ainsi leur photosynthèse et donc leur développement.
  • Participation à l’auto-épuration de la rivière : les végétaux de la ripisylve pompent également les polluants organiques directement dans la rivière et participent ainsi à l’auto-épuration naturelle.
  • Échanges aquifères : (échanges entre les eaux de surface et les eaux souterraines). La ripisylve sert là aussi de filtre et permet une meilleure infiltration de l’eau qui « glisse » le long des systèmes racinaires (participe à préserver une certaine qualité des eaux souterraines).
  • Zone ressource et de refuge : la ripisylve est un lieu de ressource de nourriture, un lieu de reproduction, de refuge et de vie pour de nombreuses espèces animales, végétales, terrestres et aquatiques (caches à poisson).  Dans notre environnement, c’est une des zones qui est la plus riche et qui abrite le plus d’espèces. La diversité biologique y est maximale.
  • Effet corridor : Une certaine continuité de l’écosystème rivière/ripisylve permet de former un couloir qui peut relier deux biotopes identiques qui pourraient être isolés dans le cas contraire. C’est également un repère pour la faune lors des migrations d’oiseaux par exemple.
  • Production de matière organique : feuilles mortes, bois, … par action des micro-organismes de décomposition vont former un humus riche qui permettra le développement de l’écosystème.
  • Effet brise-vent : Comme toutes les haies de manière générale, la ripisylve a également un effet brise-vent. Des études ont démontré le gain de production des parcelles agricoles protégées par le vent (même s’il y a une perte sur les 1ers mètres due à la compétition entre les espèces). De la même manière, pour la vache laitière qui profite de l’abri (ombrage l’été ou protection du vent et du froid en hiver), on constate une augmentation de la production de lait,…